Fin juillet, lors de notre passage en Ardèche nous sommes allés à la rencontre de Gaël à Antraigues sur Volane.
À l’ombre des châtaigniers, il nous a conté sa passion pour les traditions ardéchoises de l’exploitation de la châtaigne, son travail et ses projets.
Le saviez-vous ?
Les châtaignes qui ne sont pas cloisonnées sont appelées marron, selon les variétés le taux de marrons peut évoluer de 10 à 100%. À ne pas confondre avec le fruit du Marronnier d’Inde qui est impropre à la consommation.
En Ardèche, les châtaignes ont nourri les hommes et leurs animaux depuis des siècles et permis d’éviter de nombreuses famines.
Gaël reprend l’exploitation des châtaigneraies dont les propriétaires ne peuvent plus s’occuper
faute de transmission.
Ce travail consiste entre autre à greffer les châtaigniers pour assurer leur pérennité, ainsi qu’à entretenir et tailler les vieux arbres encore productifs. Le cycle de l’arbre est long. Il peut être divisé en 3 selon un dicton : 100 ans pour arriver à la pleine production (premiers fruits à 30 ans), 100 ans d’exploitation maximale et 100 ans de baisse de production.
Il est fidèle aux variétés traditionnelles que sont Bouche rouge, Garinche et Comballe. Elles sont plus parfumées et nécessitent moins de sucre pour l’élaboration de la crème de marrons, contrairement aux préparations industrielles à base de fruits d’hybride asiatique.
La transformation de la châtaigne est faite dans une coopérative située dans le Gard en respectant scrupuleusement les recettes de Gaël.
À compter de 2021, notre producteur signera des contrats d’exploitation dans plusieurs
châtaigneraies avec la labellisation AB et en parallèle prévoit l’élevage de brebis pour la production d’agneaux.